Appel d’appui à la loi-21 du Gouvernement du Québec (Loi sur la laïcité de l’État)
Le Mouvement laïque québécois reconnu comme intervenant
Le 7 janvier dernier, le juge Marc-André Blanchard de la Cour supérieure du Québec a autorisé le Mouvement laïque québécois (MLQ) à intervenir devant le tribunal afin de défendre la Loi sur la laïcité de l’État (loi 21) qui fait l’objet d’une requête en invalidité présentée par diverses associations opposée à la laïcité. L’intervention du MLQ est centrée sur le droit des parents d’assurer l’éducation religieuse et morale de leurs enfants conformément à leurs convictions. Ce droit est garanti par l’article 41 de la Charte québécoise des droits et libertés de la personne.
Dans leur contestation, les adversaires de la loi 21 mettent en péril ce droit en réclamant pour les enseignants le droit d’afficher leurs convictions religieuses en classe. Cela aurait pour effet « d’imposer à des enfants et à des parents une pratique religieuse par le port d’un signe religieux dans l’exercice des fonctions du personnel enseignant à l’école publique laïque, lit-on dans la requête du MLQ. Cet objectif porte atteinte sérieusement à l’exercice de l’autorité parentale des parents sur l’éducation morale de leurs enfants à l’école publique et contrevient au principe de neutralité de l’État en matière religieuse. »
Le MLQ est l’un des deux seuls organismes de la société civile, avec le groupe Pour les droits des femmes du Québec, à se porter à la défense de la loi sur la laïcité. Il fait face à une coalition de 17 opposants très bien organisés et surtout très bien financés : Ichrak Nourel Hak, Amrit Kaur, Andréa Lauzon, Hakima Dadouche, Bouchera Chelbi, Mubeenah Mughal, Pietro Mercuri, Corporation of the Canadian Civil Liberties Associations, National Council of Canadian Muslims, World Sikh Organization of Canada, Amnistie internationale section Canada francophone, Commission canadienne des droits de la personne, Quebec Community Groups Network, Association de droits Lord Reading, Comité juridique de la Coalition inclusion Québec, English Montreal School Board, Fédération autonome de l‘enseignement.
Le MLQ est représenté par Me Luc Alarie, secondé par Me Guillaume Rousseau. C’est à Me Alarie que revient l’éclatante victoire obtenue en Cour suprême du Canada pour invalider les prières municipales. Ce jugement unanime et historique a d’ailleurs servi à orienter l’actuelle loi sur la laïcité. Deux témoins experts apporteront leur soutien aux arguments du MLQ, soit Georges-Auguste Legault, professeur de philosophie et d’éthique à l’Université de Sherbrooke, et Jacques Beauchemin, professeur de sociologie à l’Université du Québec à Montréal. La cause doit être entendue en novembre prochain selon le calendrier actuel.
Appel au soutien financier
Cette fois, la bataille sera beaucoup plus longue, ardue et onéreuse que celle de la prière à Saguenay. Plusieurs milliers de dollars ont déjà été engagés uniquement en frais de procédures. Les opposants bénéficient de soutien financier provenant de partout au Canada et peut-être même de l’étranger. Le MLQ ne peut compter que sur le soutien des défenseurs de la laïcité. L’Association humaniste du Québec invite ses membres à soutenir cette défense de la laïcité en participant au financement de l’intervention du Mouvement laïque québécois.
Un don peut être fait par Paypal en cliquant sur l’icône « Faire un don » à l’adresse suivante : https://www.mlq.qc.ca/adhesion-2 (préciser « campagne de financement » comme objet du paiement). Des reçus pour exemption fiscale peuvent être émis pour tout don de 100 $ ou plus. À cette fin, des chèques peuvent être faits au nom de l’Institut de la liberté de conscience du Canada et postés à l’adresse suivante : ILCC, Case postale 32132, succursale Saint-André, Montréal, Québec H2L 4Y5, Canada.
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