Nouvelles internationales Humanistes

par Fév 10, 2023humanisme, Québec humaniste0 commentaires

MICHEL PION

MICHEL PION

Président et trésorier

Michel Pion est membre de l'AHQ depuis 2006, informaticien de profession il est membre du CA du l'AHQ depuis 2007 et a été l'instigateur principal de la campagne des "Autobus Athées" en 2009 et est à l'origine de la création du bulletin Québec humaniste.

 

 

Nouvelles internationales

Août 2022

Humanist International fête ses 70 ans

Le 26 août, Humanist International (dont l’Association humaniste du Québec est membre en règle), a célébré ses 70 ans d’existence en tant qu’organe représentatif mondial du mouvement humaniste.

Pour marquer l’occasion, la Déclaration de l’humanisme moderne t mise à jour (Déclaration d’Amsterdam 2022 (voir l’article à ce sujet plus loin). Cette déclaration énonce les valeurs et les principes qui unissent notre mouvement mondial,

tels qu’ils ont été approuvés par les membres et les associés de Humanists International du monde entier, lors de l’Assemblée générale de 2022 à Glasgow.

 

Le romancier et humaniste de renom Salman Rushdie poignardé

Le 12 août dernier, Salman Rushdie, romancier et humaniste de renom, a été poignardé alors qu’il donnait une conférence à la Chautauqua Institution, dans l’État de New York (États-Unis). Il aurait reçu dix coups de couteau au cou, à l’abdomen et à l’œil. Nous avons appris récemment qu’il a perdu l’usage d’un œil et d’une main.

Âgé de 75 ans, il est un auteur renommé et un défenseur de la liberté de pensée et d’expression. En 1998, à la suite de la publication de son roman « Les Versets sataniques », il a été contraint de se cacher pendant près d’une décennie après que l’Ayatollah Khomeini, alors dirigeant de l’Iran, ait émis une fatwa appelant à sa mort parce que l’Ayatollah jugeait ce livre « blasphématoire ». Rushdie est l’un des parrains de Humanists UK. En 2019, il a été nommé Humaniste de l’année par l’American Humanist Association.

 

Inde : abandon des poursuites sur une réalisatrice

La poétesse et réalisatrice Leena Manimekalai a fait l’objet d’un harcèlement judiciaire après avoir été accusée de « blesser des sentiments religieux » en rapport avec son dernier court-métrage documentaire. Le film Kaali montre la déesse hindoue déambulant dans les rues de Toronto, la nuit, lors d’un festival des fiertés, observant des groupes de personnes sortant en ville, prenant le métro, s’arrêtant dans un bar, prenant des selfies avec des membres du public et partageant une cigarette avec un homme sur un banc public. L’affiche du film montre Kaali – jouée par Manimekalai – en train de fumer et tenant un drapeau LGBTI+.

Depuis qu’elle a partagé l’affiche du film, qui est devenue viral sur les médias sociaux, Manimekalai a fait l’objet d’une avalanche de menaces de mort, d’une campagne de harcèlement sur les médias sociaux – le hashtag #arrestleenamanimekalai est en vogue sur Twitter Inde – et de plaintes juridiques déposées contre elle par des nationalistes hindous de droite en Inde.

Maldives : Inquiétudes pour la sécurité d’un militant des médias sociaux après sa condamnation

Le 14 août dernier, le maldivien Mohamed Rusthum Russo, défenseur des droits de la personne et du droit à la liberté de religion ou de conviction, a été condamné pour avoir critiqué l’islam et détenu des documents obscènes. En raison de son militantisme, Rusthum reçoit régulièrement des menaces et vit dans la clandestinité. Il a passé près de la moitié des trois dernières années en détention. Critiquer l’islam est interdit aux Maldives en vertu de la section 617 du code pénal et passible d’une peine pouvant aller jusqu’à un an de prison et d’une amende.

 

SEPTEMBRE 2022

Nigeria : Les avocats de Mubarak Bala rencontrent l’envoyé spécial allemand

22 août, les avocats représentant l’humaniste nigérian Mubarak Bala, ainsi que la femme et le fils de Bala, et des représentants du mouvement humaniste, dont le Dr Leo Igwe, ont rencontré Frank Schwabe, commissaire du gouvernement allemand pour la liberté de religion et de croyance, lors de son voyage de cinq jours dans le pays. Le président de l’Association Humaniste du Nigéria (HAN), Mubarak Bala, a été condamné à une peine de 24 ans de prison en avril dernier après avoir plaidé coupable à l’accusation de s’être « comporté d’une manière susceptible de causer une violation de la paix publique » en rapport avec une série de messages sur Facebook jugés « blasphématoires » par certains. Humanists International croit savoir que Bala a été soumis à des pressions afin d’obtenir un plaidoyer de culpabilité. Il est actuellement en train de faire appel de sa condamnation.

L’affaire de Bala a été entachée d’irrégularités procédurales, notamment :

  • Bala a été détenu sans inculpation pendant plus d’un an, en violation de la loi nigériane ;
  • Le refus d’accès à ses représentants légaux pendant cinq mois ;
  • Des ajournements répétés d’audiences ;
  • Le refus du commissaire de police de l’État de Kano de se conformer à l’ordonnance d’un magistrat demandant à la police d’autoriser Bala à consulter son équipe juridique ;
  • Le refus des autorités de l’État de Kano de se conformer à une décision de la Haute Cour d’Abuja qui avait décidé que Bala devait être libéré sous caution

À la suite du meurtre de Mahsa Amini, Humanists International demande à l’ONU que justice soit faite

S’exprimant lors de la 51e session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, Humanists International a demandé que soient tenus responsables, les auteurs du meurtre en détention de la kurde iranienne Mahsa Amini.

Dans une déclaration faite lors du débat général du 51e Conseil des droits de la Personne de l’ONU, Lillie Ashworth, responsable du plaidoyer de Humanists International, a réagi au récent meurtre en détention de Mahsa Amini, une Iranienne kurde de 22 ans. Mahsa Amini avait été arrêtée par la « police des mœurs » iranienne le 13 septembre pour avoir porté son hijab de manière « inappropriée ». Elle était accusée d’avoir enfreint les lois discriminatoires iraniennes sur le port obligatoire du voile, qui obligent les filles à se couvrir entièrement les cheveux dès l’âge de neuf ans. Comme l’ont déclaré plusieurs experts indépendants des Nations unies dans les jours qui ont suivi sa mort, il existe des preuves qu’Amini a été battue et soumise à la torture en détention. La police iranienne a affirmé qu’elle avait subi une attaque et une crise cardiaque pendant sa détention.

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