J’aimerais prendre cette occasion pour vous souhaiter à tous, de ma part et de celle de notre Conseil d’administration, une belle et bonneannée 2023. Votre Association a pris une petite pause durant la saison estivale, mais cela ne signifie pas pour autant que nous sommes restés inactifs. Avec la sortie graduelle de la pandémie, nous avons eu plusieurs activités en juin et juillet. Des soirées ciné-club, une conférence (de Richard Rousseau) et votre (nouveau) Conseil d’administration s’est aussi réuni à  quelques reprises. Outre nos activités normales, nous avons plein de projets pour l’année qui vient. Nous aurons l’occasion d’en reparler.

Pour ceux d’entre vous qui l’ignoreraient encore, le cofondateur de l’AHQ, Michel Virard, a pris la décision de laisser la présidence. Mais, heureusement, il a accepté de demeurer au Conseil d’administration en tant que vice-président. Nous avons tous une
dette de gratitude envers lui pour avoir tenu l’Association humaniste vivante et active pendant toutes ces années. J’ai accepté de le remplacer dans ce rôle et je suis très conscient que j’ai d’énormes souliers à chausser.

Parlant de gratitude, vous  emarquerez peut-être que ce nouveau numéro du Québec humaniste a un look un peu différent. C’est qu’après des années de contribution et de travail pour produire une revue avec des textes et du contenu de la plus haute qualité, notre  rédacteur en chef, Claude Braun, a lui aussi décidé de rendre son tablier. J’aimerais prendre cette occasion pour souligner l’énorme travail qu’il a accompli pendant toutes ces années et le remercier de son dévouement et de son action pour la cause de l’humanisme séculier. Nous allons continuer à publier le Québec humaniste en essayant de suivre l’exemple de Claude, bien que les standards auxquels il nous a habitués seront difficiles à égaler. L’actualité nous amène sans  cesse à constater à quel point la vision du monde de l‘humanisme séculier est toujours aussi nécessaire. Comme tout le monde, on ne peut que s’émouvoir du combat titanesque que mènent les femmes iraniennes (et de nombreux
hommes aussi heureusement) pour se libérer du joug de la théocratie iranienne. De tout temps les religions ont cherché à contrôler les femmes et leurs ont imposé leurs diktats et tout cela au nom de croyances médiévales. Plus près de nous, chez nos voisins du sud, une droite conservatrice fortement influencée par la mouvance évangélique cherche à priver les femmes du droit de regard sur leurs utérus. 

L’humanisme prône, s’il est besoin de le rappeler, la totale égalité de droits et de liberté entre tous les humains, quels que soient leurs sexes, la couleur de leur peau ou leurs préférences sexuelles. Nous sommes malheureusement encore très loin de cette utopie. Voilà pourquoi il est toujours aussi pertinent de garder en vie la vision du monde humaniste. Une philosophie basée sur la raison, la connaissance, la compassion, la réalité et ou les valeurs humaines demeure le premier critère à considérer lorsque nous sommes confrontés à des choix qui nous affectent tous.