Richard Rousseau
Chercheur scientifique spécialisé en physique des rayons X, à la retraite, ayant travaillé plus de 36 ans au laboratoire d’analyse par fluorescence des rayons X (FRX) de la Commission géologique du Canada, à Ottawa. Il y a développé une méthode d’analyse FRX et un logiciel d’application. Il est membre à vie de l’Association humaniste du Québec.
La conférence humaniste du 22 janvier 2010 aura pour sujet
Sciences, athéisme et humanisme
par Richard Rousseau
En écoutant la chanson « J’ai oublié de vivre » de Johnny Hallyday, je m’attriste à la pensée que certaines personnes, arrivées au crépuscule de leur vie, puissent se dire qu’ils ont oublié de vivre. Idéalement, chaque instant de notre existence devrait nous amener à un sentiment de sérénité qui nous laisse sans regret à l’heure de la mort. Cette quête du bonheur est très louable, elle est même nécessaire, mais ce bonheur tant désiré n’est pas facile à atteindre. Je vais donc vous présenter au cours des prochaines minutes des pistes, des directions, des chemins à suivre pour le trouver. À vous de choisir celles qui conviennent à vos personnalités.
Ayant reçu une formation de physicien, cela m’a permis d’étudier l’infiniment grand, l’univers, et l’infiniment petit, l’atome. J’y ai vu une grande beauté, une évolution extraordinaire depuis le Big Bang jusqu’à l’homme d’aujourd’hui, mais rien de divin. Tout n’est qu’évolution, tout s’explique, sauf que ça prend du temps, beaucoup de temps. En fait, 13,7 milliards d’années. Alors pourquoi l’être humain, depuis toujours, à toutes les époques, et à tous les endroits sur notre planète, a-t-il toujours cru au divin, ce magnifique conte de fées? Toute théorie pour expliquer l’origine du divin doit tenir compte de cette réalité.
Dans un premier temps, je vais expliquer l’origine de la croyance au divin et je vais mettre en évidence le fait que Dieu est une fiction, une création des hommes, une fabrication correspondant à un besoin essentiel.
Si Dieu est une fiction, une fable inventée de toutes pièces, cela a de nombreuses conséquences. Tout ce qui découle de la croyance au divin perd ainsi toute crédibilité. Par exemple, la foi n’est qu’un lavage de cerveau imposé à de jeunes enfants sans défense. Il y a aussi tous les écrits (Torah, Bible, Coran) qui deviennent pure spéculation. À la lumière de cette approche, je vais également analyser les faits et propos du plus célèbre personnage de la Bible : Jésus.
Une conséquence horrible de la croyance au divin est toute cette violence générée par les guerres de religion. Les religions ont toujours généré plus de haine, de sang, de morts, de brutalité que de paix. Décidément, la croyance au divin coûte cher, très cher à l’humanité. Je vais donc vous suggérer des moyens très simples d’application pour supprimer toute forme de violence.
Mais si on se débarrasse de toute croyance divine que devient alors la croyance de la vie après la mort? Il est facile de s’imaginer la vie après la vie terrestre. On n’a qu’à fermer les yeux, et voilà on peut s’imaginer tout ce que l’on veut, y compris le Père Noël ou Superman! La réalité est tout autre : Poussière d’Étoiles nous sommes, et Poussière d’Étoiles nous redeviendront. C’est ce que je vais essayer de vous démontrer.
Je remets donc en question la croyance à toute divinité. C’est pourquoi je fais la promotion de l’athéisme, cette conviction qui nous libère enfin des conséquences de toute servitude irrationnelle. Cependant, l’athéisme ne doit pas se limiter à nier l’existence d’un Dieu tout-puissant, mais doit déboucher sur une nouvelle éthique essentiellement laïque, proposer des règles de jeu, un code de conduite entre les hommes, une vision du monde purement humaniste, c.-à-d. basée uniquement sur des valeurs humaines qui ne comprennent pas d’éléments surnaturels ou mystiques. Évidemment, il reste beaucoup à faire. Tant que l’extrême pauvreté, la faim, la violence, les religions fondamentalistes seront présentes sur la planète, il est difficile de penser à une morale internationale.
L’humanisme vise à améliorer la qualité de vie des humains en ayant recours à des actions humaines plutôt que des interventions divines. Pour régler les problèmes de pauvreté, faim, maladies et besoins en énergie la science peut-être d’un grand secours. Cependant, l’application de la science et de la technologie doit être tempérée par des valeurs humaines, doit toujours être utilisée de façon créative et non destructrice. Je vais suggérer quelques moyens simples pour y arriver.
En terminant, comme on disait dans un film célèbre et récent, « que la force soit avec vous », force créée par le cerveau humain, qui est au fond de tout individu, un véritable trésor. Il dépend de chacun de l’utiliser ou pas pour atteindre l’équilibre entre le rationnel et l’émotionnel, et finalement le bonheur ultime : aimer et être aimé. Dans ce cas, toute croyance divine devient superflue.
Richard Rousseau
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