Encourager la pensée critique chez les jeunes

par Avr 2, 2014Esprit Critique, Québec humaniste, Réflexions0 commentaires

CLAUDE BRAUN

CLAUDE BRAUN

Administrateur et éditeur en chef du "Québec humaniste"

Claude Braun a été professeur de neurosciences cognitives à l'UQAM de nombreuses années. Retraité depuis peu, Il a publié nombres de documents de recherches sur le sujet. Il a été également éditeur du "Québec laïque"  et est depuis quelques années l'éditeur en chef  de notre revue "Québec humaniste" Il a également publié "Québec Athée" en 2010. Téléchargeable gratuitement en utilisant ce lien avec  les compliments de l'auteur.

On trouvera en vente pour $3.00 au kiosque d’entrée de toutes les conférences et tous les cinéclubs de l’AHQ un petit dépliant qui pourrait représenter le premier élément de multiples composantes d’un module humaniste de formation en éthique des enfants de niveau primaire.

Ce dépliant s’attaque au thème cher aux pères de l’éducation publique moderne, Paul Robin, Francisco Ferrer et Sébastien Faure, promoteurs de l’éducation visant à faire fructifier la pensée critique chez les enfants.

Comment fait-on pour expliquer, montrer et démontrer à des enfants de 5 à 10 ans qu’il est dans leur intérêt et qu’il est dans l’intérêt de toute la société qu’ils apprennent à penser par eux-mêmes, particulièrement en matière d’éthique ?

Un tel objectif est aux antipodes du programme actuel d’Éthique et de Culture Religieuse (ÉCR) du système scolaire québécois. Dans ce programme, on amalgame l’éthique et la révélation religieuse. Comme les écoliers ne sont jamais exposés à une vision humaniste de l’éthique dans ce programme, on enseigne tout compte fait que la morale ne peut exister sans la religion, que la morale ne vient que de la religion, et qu’au fond elle est donnée par Dieu.

Dans la foulée des « réformes » du cursus scolaire québécois des dernières années les écoliers ont perdu la possibilité d’obtenir une éducation sérieuse sur la citoyenneté, sur les droits de la personne, sur l’éthique naturelle, sur l’économie familiale, sur la sexualité, etc. À l’instar du Mouvement laïque québécois, les humanistes peuvent aisément préconiser l’abandon pur et simple du volet « religieux » dans l’immense cursus ÉCR et remplacer ce volet stérile par des enseignements plus pertinents. Mais par quoi le remplacer ? Se contentera-t-on de discussions informelles de philosophie pour enfants ? … pendant des centaines d’heures ? Ou ne serait-il pas plus utile pour les humanistes de plancher sur le projet d’un vrai cursus de formation non dogmatique, critique, mais factuel, des écoliers des niveaux primaire et secondaire ?

 

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