Pierre St-Amant

Pierre St-Amant

Membre du CA de l'AHQ

Pierre St-Amant est membre de l'Association humaniste du Québec et siège au conseil d'administration de l'AHQ

Cette déclaration de principe a été discutée lors de la dernière réunion du conseil d’administration de l’Association humaniste en février 2025. Bien qu’elle n’a pas été approuvée à l’unanimité, nous la reproduisons ici dans le but d’illustrer certains de nos principes et de favoriser une discussion ouverte.

« L’humanisme (…) supporte la démocratie et les droits de l’homme (…) et aspire au plus grand développement possible de chaque être humain (…) » (quatrième principe directeur de l’Association humaniste du Québec, AHQ). C’est dans cet esprit que le conseil d’administration de l’AHQ dénonce les récents assauts contre la règle de droit au niveau international. Ces attaques ne font qu’encourager l’application de la loi du plus fort, un état incompatible avec le respect des droits humains pour tous.

Notamment, le CA de l’AHQ s’oppose aux récentes attaques de certains États contre la Cour pénale internationale (CPI). Rappelons que la CPI, créée en 1998 en vertu du Statut de Rome, est chargée de juger, quand les cours nationales en sont incapables ou n’en ont pas la volonté, des personnes accusées d’offenses telles que les génocides, les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre. Le CA de l’AHQ dénonce en particulier la décision du gouvernement russe d’émettre, en septembre 2023, des mandats d’arrêt contre des responsables de la CPI. Le CA de l’AHQ dénonce aussi la décision du gouvernement des États-Unis d’imposer, le 6 février 2025, des sanctions (gel d’avoir et interdiction d’entrée aux États-Unis) contre le personnel de la CPI.

Le CA de l’AHQ s’oppose par ailleurs aux actions de certains États visant à modifier les frontières internationales par la force économique ou militaire. Acquiescer à ces actions ne ferait que créer des précédents susceptibles d’encourager une utilisation généralisée de la force. Nous nous élevons notamment contre la tentative illégale, en vertu du droit international, de la Russie de modifier par la force sa frontière avec l’Ukraine. Nous nous opposons aussi à l’intention exprimée par le président des États-Unis de modifier, par la force économique ou militaire, les frontières entre pays (volonté affirmée de s’approprier le Canal de Panama, le Groenland, Gaza et le Canada). En cas de désaccord au sujet des frontières entres pays, les institutions internationales responsables, notamment la Cour internationale de justice, devraient servir d’arbitre. »

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