La Bible : une histoire à ne pas raconter à vos petites filles!

par Jan 31, 2023Éthique, Québec humaniste, Réflexions, Religions0 commentaires

Loyla Leroux

Loyla Leroux

Membre du conseil d'administration de l'AHQ

Loyola Leroux a enseigné la philosophie pendant 36 années au Cégep de Saint-Jérôme; baccalauréat en philosophie (UQAM)

Jephté sacrifie sa fille à dieu pour le remercier d’avoir gagné la guerre.

Résumé : Pour gagner son combat contre ses ennemis, Jephté, chef de l’armée, promet au seigneur de sacrifier en holocauste (sacrifice humain) la première personne qui sortira
de sa maison à son retour. C’est sa propre fille. Elle lui dit : Mon père, si tu as fait un vœu à l’Éternel, traite-moi selon ce qui est sorti de ta bouche, maintenant que l’Éternel t’a vengé de tes ennemis. Il sacrifie sa fille unique, vierge, pour la consacrer à dieu.
Extrait de la Bible :

Juges, 11.30 Jephté fit un vœu à l’Éternel, et dit : Si tu livres entre mes mains les fils d’Ammon,
11.31 quiconque sortira des portes de ma maison au-devant de moi, à mon heureux retour de chez les fils d’Ammon, sera consacré à l’Éternel, et je l’offrirai en holocauste.
11.32 Jephté marcha contre les fils d’Ammon, et l’Éternel les livra entre ses mains. 11.33 Il leur fit éprouver une très grande défaite, depuis Aroër jusque vers Minnith, espace qui renfermait vingt villes, et jusqu’à Abel Keramim. Et les fils d’Ammon furent humiliés devant les enfants d’Israël.
11.34 Jephthé retourna dans sa maison à Mitspa. Et voici, sa fille sortit au-devant de lui avec des tambourins et des danses. C’était son unique enfant ; il n’avait point de fils et point d’autre fille. 11.35 Dès qu’il la vit, il déchira ses vêtements, et dit : Ah ! ma fille ! tu me jettes dans l’abattement, tu es au nombre de ceux qui me troublent ! J’ai fait un vœu à l’Éternel, et je ne puis le révoquer.
11.36 Elle lui dit : Mon père, si tu as fait un vœu à l’Éternel, traite-moi selon ce qui est sorti de ta bouche, maintenant que l’Éternel t’a vengé de tes ennemis, des fils d’Ammon. 11.37 Et elle dit à son père : Que ceci me soit accordé : laisse-moi libre pendant deux mois ! Je m’en irai, je descendrai dans les montagnes, et je pleurerai ma virginité avec mes compagnes.
11.38 Il répondit : Va ! Et il la laissa libre pour deux mois. Elle s’en alla avec ses compagnes, et elle pleura sa virginité sur les montagnes.
11.39 Au bout des deux mois, elle revint vers son père, et il accomplit sur elle le vœu qu’il avait fait. Elle n’avait point connu d’homme.

N’oublions pas qu’Abraham (Genèse 22 1.14), considéré comme « le père de la foi » par les trois grandes religions : juives, chrétiennes et musulmanes, avait accepté d’immoler son propre fils, Isaac, pour prouver à Dieu qu’il se soumettait à lui.
Extrait : « Pourquoi donc Abraham le fait-il ? Pour l’amour de Dieu, comme, une  manière absolument identique, pour l’amour de lui-même. Pour l’amour de Dieu,parce que Dieu exige cette épreuve de sa foi, et pour l’amour de lui-même, pour
donner cette preuve. L’histoire d’Abraham comporte alors une suspension téléologique du moral. »

À partir d’ici, tout devient complexe. Imaginez un peu, ce livre était l’élément central de mon premier cours de philosophie complémentaire en 1966, à 17 ans.  Soren Kierkegaard (1813-1855), théologien, philosophe, écrivain danois, dans son livre « Crainte et tremblement » tente d’expliquer ce phénomène bizarre pour un bon père de famille comme le disait Aristote. À suivre..

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Références :
https://www.bible.com/fr/bible/21/JDG.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jephté
Loyola Leroux est membre de l’Association humaniste du Québec

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