Sur la prétendue passion du mythique Jésus
La Raison : Bulletin Rationaliste de Libre Critique, 1979, Volume 1, Numéro 1, pp. 3-5.
Les sources historiques et officielles romaines du premier siècle de notre ère gardent un grand silence sur cet évènement. Or la Palestine était en ce temps-là sous l’occupation de l’empire esclavagiste romain. Dans les évangiles, on a parlé des comparutions de Jésus devant le préfet romain Pilate. Mais on n’a rien trouvé de tel dans les procès-verbaux et autres écrits que Pilate a laissés. Cela est tellement embarrassant qu’au IVe siècle de notre ère, une main pieuse inventa un texte de Pilate sur Jésus. Mais ce faux a été démasqué. En effet, ce faux n’avait pas été adressé à l’empereur Tibère sous lequel Ponce Pilate fut préfet, mais à 1’empereur Claude qui régna de 41 à 54 de n.è. C’est-à-dire que notre faussaire ne connaissait pas son histoire.
Puisque les sources païennes du 1er siècle ne disent rien de Jésus, référons-nous maintenant aux évangiles qui ont été écrits au IIe siècle. Voyons ce qu’ils disent de la passion de Jésus. Hélas nous ne retrouvons que des contradictions.
-Son arrestation :
-Pour le pseudo-Marc (XIV, 43), Jésus fut arrêté par une foule munie de glaives et de bâtons envoyée par les grands prêtres. Or, selon le faux-Jean (XVIII, 3), Jésus est a r r ê t é , par une cohorte de l’armée romaine commandée par un chilar.
-Sa comparution :
Selon le faux-Marc, Jésus est comparu devant le Sahédrin puis après Devant Pilate. Or, d’après le faux-Jean, Jésus comparait seulement devant Pilate.
-Comportement des brigands : Le pseudo-Luc (XXIII; 39-42) dit que l’un des brigands injuriait Jésus, tandis que l’autre le reprenait et se mit à le prier : Mais le faux-Matthieu (XXVII, 44), lui, affirma que les deux brigands l’insultaient de la même manière : « Même les brigands crucifiés avec lui l’outrageaient de la sorte. »
-Témoins de l’apparition de Jésus :
Pour le faux-Jean (XX, 14-24), Jésus est apparu à Marie de Magdalena, puis aux apôtres sauf Thomas. D’après Le pseudo-Luc (XXIV, 14-36), il est apparu d’abord à deux inconnus dont l’un s’appelait Cléophas et aux apôtres ensuite, qui étaient onze, -ce qui veut dire que Thomas était présent, car d’après les évangiles Judas s’était pendu. Pour le faux-Marc (XXVI, 9-14), Jésus est apparu à Marie de Magdelena, ensuite à deux apôtres et seulement après aux onze. Enfin selon le pseudo-Matthieu (XXVIII, 1-.9), Jésus apparaît d’abord à Marie Magdelena et à une autre Marie.
-Ascension de Jésus :
Pour le pseudo-Luc (XXIV, 5O-51), l’ascension de Jésus se passe le jour même de la résurrection après l’apparition à Béthanie. Or, pour les Actes des Apôtres (I, 8-9), la scène se passe à Jérusalem quarante jours après la résurrection. Le plus beau de tout cela, c’est que les sectes chrétiennes (catholiques et protestantes) prétendent que l’évangile dit de Luc et les Actes des Apôtres sont du même auteur. Alors, pourquoi le récit de Luc ne concorde-t-il pas avec celui des Actes ? Devant toutes ces contradictions, QUI CROIRE ?
Les évangiles sont remplis de contradictions. Ils ne prouvent nullement que Jésus a existé. Saint Augustin dans Six traités anti-manichéens écrivit : « Je ne croirais pas l’Évangile si le prestige de l’Église catholique ne m’y obligeait ».
Toute la passion de Jésus a été plagiée sur d’autres religions antiques. Ainsi Osiris et Adonis, mythes antérieurs à celui de Jésus, sont aussi ressuscités le troisième jour après leur mort. Ce n’est qu’au IVe siècle que les divers aspects du prétendu mystère pascal vinrent à être attribués à des jours différents. Les premiers chrétiens au IIe siècle étaient très divisés là-dessus. Et pour cause. Personne ne le savait, car Jésus n’a jamais existé. Ainsi la fête de Pâques fut fixée au Concile de Nicée en 325 de notre ère. Et au Concile de Carthage en 397 on fixa l’anniversaire de la Cène le jeudi dit saint et la passion proprement dite, le vendredi dit saint.
Jésus n’est jamais mort, puisqu’il n’a jamais existé.
NDLR En tant qu’humaniste athée, pour moi, le cadavre d’un homme presque nu, portant une couronne d’épines sur sa tête ensanglantée pour l’humilier et le supplicier, avec un empalement de lance pour le faire souffrir encore plus, les mains et les pieds cloués à une croix pour faire durer la vivacité de sa douleur, avant qu’il ne meure… eh bien ce crucifix est un objet morbide, sadique, horriblement cruel, incroyablement malsain. Cet objet ne devrait jamais être présenté aux enfants, jamais en public. Le cadavre cloué à la croix ne représente que de la toxicité : brutalité tortionnaire et assassine de l’Empire romain, psychose et compulsion du martyr du personnage Jésus,
infanticide de son propre fils par le personnage Dieu. CB
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