Péché originel ? Bébés coupables
La Raison : Bulletin Rationaliste de Libre Critique, 1979, Volume 1, Numéro 3, p. 1.
L’attitude religieuse face à la vie est nécessairement basée sur une dévalorisation de l’existence humaine. Je ne prendrai qu’un seul exemple si évident qu’il est surprenant que si peu de gens s’y arrêtent : le Baptême. Le Baptême d’un bébé naissant est nécessaire pour effacer le péché originel. Le bébé naissant est né coupable de quelque chose, au départ ? Quel crime a-t-il pu commettre ? Depuis quand une personne est-elle responsable des crimes commis par une autre personne, si crime il y a ? Depuis quand les enfants sont-ils responsables personnellement des fautes commises par leurs parents, et encore plus d’une faute mythique commise par des ancêtres tout aussi mythiques ? Quelle cour de justice accepterait un tel raisonnement sans soulever la réprobation générale ? Parce que c’est religieux, on accepte sans rien dire.
L’humanité n’est pas une association de malfaiteurs dont les enfants nécessitent à la naissance une amnistie de crimes antérieurs. Le bébé naissant n’a rien à se reprocher. Je refuse qu’on attaque son intégrité et sa dignité. Le péché originel et son « rachat » par le baptême est une théorie barbare, indigne d’une société civilisée. Cette théorie doit être reléguée au musée des horreurs qui l’attend depuis longtemps. Il en va de même de tous les aspects de vie religieuse, ce qu’il serait facile de démontrer.
L’attitude religieuse est nécessairement basée sur une dévalorisation de la vie humaine.
Consultez le nouvelle archive de la revue La Raison: Bulletin de la Libre Pensée (1979-1984, les 28 numéros) sur le site internet de l’Association humaniste du Québec à l’adresse suivante : https://assohum.org/archives- de-la-revue-la-raison/
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