Ghyslain Parent, Ph.D.

Ghyslain Parent, Ph.D.

Ghislain est professeur titulaire en Adaptation scolaire au Département des sciences de l'éducation de l'UQTR.

Chacun a le droit de croire, de pratiquer et de propager sa foi. Les lignes qui suivent se sont intéressées aux extrêmes, aux excès et aux attitudes qui vont à l’encontre de la loi des hommes. Comment se fait-il que des Croyants acceptent de désobéir aux prescriptions sociales des gouvernements mondiaux et de celles des services de santé pour interpréter et obéir à des préceptes religieux particuliers et incertains? Comment expliquer que des personnes osent se prendre pour Dieu ou agir en son Nom en viennent à enfreindre sciemment la Loi des hommes en préférant faire ce qu’elles croient être la volonté de leur Dieu? Pourquoi des personnes posent-elles des gestes qui mettront en péril leur vie et surtout la vie d’autrui dont une immense majorité de personnes ne pratiquant pas cette religion?

Un virus, un nouveau coronavirus venant de la Chine, arrive et frappe fort pour saluer l’année nouvelle 2020. Quelques semaines plus tard, l’Organisation Mondiale de la Santé décrète la pandémie mondiale. L’ennemi invisible frappe fort et le Québec, après la semaine de relâche des jeunes étudiants du mois de février voit poindre les premiers pas d’une grippe menaçante. Le premier ministre, François Legault, prenant les médias d’une main de maître fait tous les jours l’état de la situation et le Québec est mis sur pause lentement mais sûrement à partir du 13 mars 2020. Quelques jours plus tard, les écoles, les commerces, le monde de la construction sont à OFF et ne demeurent ouverts au public que les services essentiels comme les pharmacies et les épiceries. Deux nouvelles expressions arrivent dans l’environnement : Distanciation sociale et geste barrière. Les gens doivent se tenir à deux mètres l’un de l’autre pour diminuer les risques de contamination de la population. Pour les « vieux », Legault parlera de six pieds. Désormais, le voisin peut être un agent de la mort et nous contaminer. Ou réciproquement. Les vieux, appelés avec plus d’élégance les aînés, devront se tenir loin de tous puisque les plus de 70 ans sont en danger de mort et il faut que les Québécois « sauvent des vies » en respectant quelques règles fort simples : se laver les mains ad nauseam, tousser dans son coude et éviter le plus possible les contacts avec tout autre.

Les personnes sont invitées à aller se cacher dans leur maison et ne plus en sortir sauf pour les moments d’urgence : aller à l’épicerie ou à la pharmacie. Des amendes salées de plusieurs centaines de dollars peuvent être données aux récalcitrants qui n’obéissent pas à ces consignes. Les Québécoises et Québécois accueillent quotidiennement trois nouveaux personnages repères et certains, comme l’écrivaine trifluvienne Andréa Richard, développent une haute estime, voire une estime incommensurable, à l’égard de leur premier ministre et voit même en lui l’« homme de l’année 2020 pour tout le Canada ». Voilà le héros, le sage. Celui qui décide de nos vies. Justin Trudeau, le premier ministre du Canada, posant les mêmes gestes que Legault, fait pâle et pauvre figure à côté du premier ministre du Québec qui, lui, s’est adroitement entouré de deux acolytes : la ministre de la Santé Danielle McCann et du directeur national de la santé publique du Québec Horacio Arruda. Le docteur Horacio deviendra le « bon docteur Welby de l’année 2020 ». Né au Québec en 1960 de parents portugais, il est le responsable de notre santé depuis 2012, mais il ne se fera connaître qu’au printemps 2020 avec une notoriété digne des plus grands rockstars du Québec, voire du monde. L’épidémiologiste deviendra le boute-en-train sécurisant du Québec devant cet « ennemi invisible » qui tuera des de milliers de personnes partout dans le monde, surtout des « vieux ».

Traditionnellement, depuis des lustres et des lustres, les pandémies, disettes, horreurs environnementales sont vues, par une majorité des Croyants, comme des Acts of God et comme une punition divine. La Bible fait même le reportage complet de ces actions qui visent à récompenser les Bons et à mettre aux enfers les Méchants. Mais le coronavirus frappe n’importe qui, même des bébés forcément innocents.
Tous se souviendront qu’au début des années 1980, le virus d’une nouvelle maladie, le sida, était vu par certains, et même plusieurs, comme une punition divine qui avait pour but de punir les méchants homosexuels qui contrevenaient aux lois divines. Pour certains Croyants, il s’agissait d’une « justice immanente » qui avait pour but de faire disparaître les pécheurs et, pour une nouvelle fois depuis des années, certains se donnaient le droit d’ostraciser une communauté qui commençait tout juste à s’affirmer et à défendre ses droits. Puisque Dieu avait décidé de punir ces mécréants, il devenait légitime de les haïr et de se tenir loin des membres de cette communauté parce qu’ils étaient des pécheurs et d’éventuels porteurs d’un virus mortel. Cependant, pour certains Croyants, ce virus ne se transmettant que chez les contrevenants à la pureté, au principe de la sexualité pratiquée uniquement entre conjoints de sexes différents, et ce virus ne s’activait, pour eux, que par l’acte sexuel contre nature. C’était tant pis pour eux.

À cette période, le Québec du temps est encore peuplé de nombreux Croyants respectant et pratiquant diverses religions. La révolution tranquille qui avait quand même fait disparaître une bonne partie du pouvoir religieux est encore jeune. Monseigneur André Léonard, en Belgique, ose parler d’une punition divine, d’une justice immanente, et il se fait sauvagement entarter par un groupe de jeunes en plein office religieux. Tous les organismes médicaux précisent que le condom est le seul moyen pour prévenir la pandémie. Malheureusement, les leaders religieux catholiques du temps continuent d’en défendre l’usage. Pour eux, encore une fois, la chasteté, la vertu et la monogamie, la fidélité dans les liens sacrés du mariage demeurent les véritables règles à suivre pour empêcher la maladie, la « peste gaie » de progresser. Pour certains, surtout en Afrique, la prière et l’eau bénite demeurent des moyens pour guérir de cette maladie mortelle. Plusieurs témoignages de pseudo-guérisons faites par Jésus-Christ, à la suite d’incantations religieuses prononcées par des personnes séropositives, apparaissent encore de nos jours sur internet.

Quarante ans plus tard, en 2020, le coronavirus voit renaître dans le monde entier différents délires religieux. Pour certains leaders Africains, c’est Dieu qui veut punir les méchants Américains en détruisant leur économie.

L’Italie, touchée cruellement par la pandémie qui fera des milliers de morts, n’est pas loin du Vatican. Le bon pape François, atteint d’une vilaine grippe, se verra testé. Dieu soit loué, il n’a pas le virus. Pendant le sommet de la pandémie, il invitera ses prêtres à se rendre assister les malades et plus de 70 parmi ceux-ci mourront au combat. François demande aux catholiques de faire des câlins et de se rapprocher des aînés. Deux gestes fortement déconseillés par les autorités médicales. Les Italiens ont peur. François a peur. Il demande humblement à la « main de Jésus » de tuer le virus et il procède à la montée pascale seul. Sur la grand Place Saint-Pierre, il procède et préside les cérémonies pascales isolé comme jamais. Sa bénédiction urbi et orbi pascale portera sur la pandémie.

Aujourd’hui, le Québec est peu touché par le délire religieux. Les premiers mots, appartenant à notre patrimoine religieux catholique, sont les termes « anges gardiens » utilisés par Legault et Horacio pour qualifier les soignants du système de la santé ainsi que les travailleurs de première ligne, tels les policiers et les pompiers, les employés des grandes surfaces qui veillent sur la sécurité des Québécois et sur leur approvisionnement. Maintenant, les « anges-gardiens » sont bien réels et il faut les respecter et les remercier. Les Québécois sont de plus en plus laïques. La plupart concilient religion et civisme. Ils considèrent les soins et la guérison comme des actes civiques et civils. Ici, dans le Québec moderne contemporain, le délire religieux est peu utilisé en lien avec la pandémie. Certains chercheurs estiment la pratique religieuse actuelle par les Québécoises et Québécois à entre 1 et 2%. Ce taux n’a jamais été aussi bas, mais les chercheurs pensent que le nombre de Croyants est nettement supérieur et qu’il y a peut-être un regain religieux qui se dessine. Il est permis de douter de leurs rêves.

Les leaders religieux du Québec se conforment assez vite aux prescriptions des autorités médicales et organisent la distanciation sociale. Des messes se feront par webdiffusion et des prêtres feront des confessions, ou distribueront la communion, à partir de leur automobile à un mètre de distance des pénitents et des repentants qui demeurent eux aussi dans leur véhicule. Pourtant, François, quelques jours plus tôt, avait informé les confessants qu’ils pouvaient s’adresser directement à Dieu pour le Pardon de leurs fautes, mais il avait dit aux prêtres qu’ils ne pouvaient utiliser le téléphone ou autres moyens modernes pour réaliser les œuvres du sacrement de Pénitence. Les confesseurs à l’auto québécois s’assuraient quand même d’une grande visibilité, plus qu’à l’habitude, dans les médias du Québec. Tous les médias rivalisant entre eux pour connaître les adaptations nouvelles des bons prêtres pour accommoder les anciens et les nouveaux pratiquants. Certains croyaient que les bons jours de la religion catholique étaient pour revenir et que la participation massive des Québécoises et Québécois à la messe dominicale se faisant à distance sur le web était pour réapparaître comme par magie. L’archevêque de Montréal, Monseigneur Christian Lépine, se mettra à la page et célèbrera des messes sur la toile. Par exemple, le 15 mars, il dira une messe qui s’est déroulée dans la crypte de l’oratoire Saint-Joseph, sur le mont Royal, mais en l’absence de citoyens puisque toutes les messes dans les églises ont été annulées par l’Assemblée des évêques catholiques du Québec, dans le contexte où les rassemblements de plus de 250 personnes sont interdits à l’intérieur pour un certain temps.

Même les funérailles du Québec seront aussi fortement modifiées. Les témoignages au salon doivent se faire aux endeuillés sans contact physique, en témoignant notre sympathie par un hochement de tête et en ayant la main droite sur le cœur. Les rites religieux, messes de funérailles et mise en terre se feront en respectant des règles strictes de sécurité et de distanciation sociale. La peur de la contagion invite à faire obligatoirement la crémation rapide des dépouilles mortelles décédées de la COVID-19 et ce, sans exposition. Les décédés étant pour la très grande majorité des personnes âgées, plusieurs avaient prévu dans leurs arrangements funéraires une exposition du corps avec enterrement du cercueil puisque leur foi religieuse, leurs croyances ou leur désir personnel étaient de permettre aux amis et parents de les voir partir pour un monde meilleur dans leur corps terrestre. Des cérémonies religieuses qui auraient dues être grandioses se trouvent à être célébrées dans la plus stricte intimité. Les directions funéraires peuvent cependant conserver l’urne d’un défunt pour organiser la cérémonie après la pandémie. Il faut se rappeler qu’il semble que certains Québécois de Rouyn-Noranda aient été contaminés, au tout début de la pandémie, en nombre important, lors de funérailles. Aux États-Unis, certains salons funéraires utilisent des écrans géants et autres moyens pour exposer les défunts et éviter ainsi des rapprochements physiques de toutes formes lorsqu’une personne veut rendre ses hommages à la personne défunte et à sa famille. Malheureusement, certains pays européens, entre autres pour des raisons religieuses, n’ont pas la tradition de l’incinération et il semblerait que les dépouilles des victimes de la COVID-19 auraient pu contribuer à la pandémie.

Chez les Juifs du monde entier, les Croyants ont eu des attitudes qui ont malheureusement conduit au décès de nombreuses personnes. En effet, même à Boisbriand au Québec, certains Croyants juifs avaient des doutes quant à la présence d’un danger réel et nombreux étaient les individus qui croyaient que leur foi les protégerait du virus. Certains pensaient que les prières en groupe étaient nécessaires pour obtenir la miséricorde et la pitié de leur ami invisible. Mal leur en pris. De nombreux croyants en furent infestés et plusieurs sont morts. Certains croyaient osant même affirmer qu’il s’agissait là d’une belle et sainte mort puisque c’était là la volonté de Dieu et qu’ils faisaient ses commandements. Dans nombreux pays, l’armée et les policiers utilisent la force nécessaire pour empêcher des Juifs de se rencontrer et de mettre en pratique les prescriptions liées à leur foi. Ces échanges entre les forces de l’ordre et les manifestants ne sont pas sans heurts et il est possible de voir de très jeunes Israéliens cracher et tousser sur les policiers.

À Rio de Janeiro, au Brésil, tout récemment, aux alentours de Pâques, des Croyants, contredisant les autorités civiles, organisaient des rencontres pour prier ensemble dans leurs lieux de culte. Un Pasteur organisant même une cérémonie en proposant l’onction d’une huile sainte qui aurait des vertus miraculeuses. Quelques jours plus tard, toujours au Brésil, un prêtre, ayant encouragé les rassemblements religieux, est décédé de la maladie. Certains voyaient en leur propre mort une garantie d’entrer dans le Royaume en estimant qu’ils donneraient leur vie pour faire les volontés du Seigneur. Selon eux, il faut respecter leur droit à cette chance. Certains prêtres encourageaient la désobéissance sociale et les invitaient à faire des prières en groupe. Ils ne pensaient qu’à eux et ignoraient superbement les risques de contamination qu’ils faisaient courir à leur famille, à leurs proches, aux autres.

Les américains, avec raison, se font soigner par les meilleurs médecins, dans les meilleurs hôpitaux. Pourtant, plusieurs, affichent leur Foi et sont convaincus que le Seigneur a un rôle décisif à jouer pour la disparition du virus. Il suffit de faire des prières, des incantations et de la repentance. Ayant foi en une protection divine et ayant une défense de l’économie et des libertés individuelles, une poignée d’États américains, ruraux et souvent farouches partisans du président Donald Trump, refusent obstinément d’ordonner un confinement général de leur population malgré les ravages du coronavirus dans le pays. Le président Trump lui-même avait montré l’exemple en proclamant, sur Twitter, le dimanche 15 mars comme étant « Jour National de Prière ». Il y a même des leaders politiques qui refusent d’informer les membres de leur communauté quant aux obligations de confinement. Des fidèles de la Life Tabernacle Church dans la ville de Central, en Louisiane, sont venus par centaines, parfois massés dans des autocars, assister à la messe de Pâques dernier et ce, malgré l’interdiction des autorités civiles. Leur pasteur, Tony Spell, a affirmé qu’ils préfèrent venir à l’église et prier comme des gens libres plutôt que de vivre comme des prisonniers chez eux. Ces personnes se rendent-elles compte qu’elles font courir des risques à leur famille, à leurs proches, aux inconnus qu’elles croisent ? Se moquent-elles des autres ? Ce pasteur avait été arrêté et inculpé la semaine précédente pour violation des règles de confinement et il entend malgré tout continuer ses prêches. Une de ses croyantes, interrogée devant l’église affirme : « Les virus se nourrissent de la peur, je n’ai pas peur, j’ai la foi ». Certains politiciens refusent de mettre en place l’interdiction de rassemblement et ils considèrent les lieux de culte et réunions religieuses comme étant des services essentiels qui doivent demeurer ouverts. Pour expliquer pourquoi elle ne craignait pas de contracter le COVID-19 en se rendant à l’église, une fidèle de la Solid Rock Church de Monroe mentionne : « Je suis couverte du sang de Jésus ».. Malheureusement, il y a toujours des gens qui espèrent un miracle, mais dans leur cas, le miracle sera de ne pas avoir attrapé et de ne pas avoir diffusé ce virus après s’être rassemblés dans les églises. Par ailleurs, le fait de ne pas avoir contracté la maladie, certains Croyants s’étant illégalement réunis pour prier en viendraient à croire que, contrairement aux gens de la rue, ils sont des élus et des bénis de Dieu. Cela viendra conforter leur sentiment d’être spécial, leur foi et les délires religieux qui les entourent. En effet, il y a des Croyants qui estiment que tout ce qui leur arrive de bon est en lien avec leur observance des dogmes religieux. Parce que, selon eux, ils mènent une saine et sainte vie, ils reçoivent des gratifications de leur ami imaginaire. En ce sens, le télévangéliste Kenneth Copeland a aussi fait la promotion de faux remèdes. Copeland a prétendu que la COVID-19 était une « souche très faible de la grippe », que les personnes en santé ne devraient pas craindre ce virus et qu’elles peuvent s’inoculer avec la parole de Dieu. On se demande à quoi servent les médecins ? Par ailleurs, le 21 mars 2020, Ralph Drollinger, un pasteur américain, fondateur d’un groupe religieux proche du cabinet de Donald Trump, a affirmé dans un blog que le coronavirus avait été envoyé par Dieu pour punir les homosexuels et les environnementalistes. Ce Ralph Drollinger, l’un des conseillers évangéliques de Donald Trump, a affirmé que la pandémie de la COVID-19 a été causée par « la colère de Dieu » contre les États-Unis. Pour lui, cette punition divine vise les homosexuels et les environnementalistes. Pourtant, des milliers de Croyants non homosexuels et non environnementalistes sont morts, contaminés par ce virus.

Malheureusement, la lecture de documents en lien avec Dieu et la COVID-19 montre que des Croyants ont des comportements fort inacceptables tout simplement parce qu’ils ont été endoctrinés très jeunes et depuis fort longtemps par des personnes significatives qui leur ont inculqué des croyances irrationnelles. Dans le cas de la COVID-19, l’homme de la rue ne trouve aucune explication évidente. Il ne reste que l’espoir suprême, Dieu. Encore une fois, parmi les comportements qu’ils adoptent pour soutenir et confirmer leur grande foi, il est possible d’affirmer qu’il y en a qui causent des malheurs chez autrui et qui peuvent même conduire à la mort. Heureusement, de nos jours, la majorité des Québécois ont laissé tomber ces enseignements et peu de personnes croient en des dogmes aussi rigoureux que ceux qui ont été mentionnés dans les lignes précédentes. Il y a fort à parier qu’au Québec, peu oseront adopter un discours aussi néfaste que celui que ces extrémistes affichent. Certes, de bons « aînés » vont parler du soutien de Dieu pour guérir ou être préservés du virus. Cependant, ils vont préférer se tourner vers la science, représentée par le bon docteur Arruda, pour une éventuelle guérison. Les faits montrent que les Québécoises et les Québécois ne se laisseront pas berner par un quelconque apôtre manifestant ouvertement de tels délires religieux.

Il faut se souvenir que les textes dits-saints ont deux mille ans. Ils étaient censés s’adresser à des personnes d’il y a 2000 ans, avec les énormes trous de connaissance : la terre était plate, le soleil tournait autour de la terre, la connaissance du corps humain était nulle, aucun homme de la rue n’avait entendu parler de prostate ou de cervelet. Il faut resituer ces textes considérés comme saints et immuables dans un temps où certains continents étaient inconnus et on n’utilisait ni le téléphone ni internet. Qui savait ce que sont un virus, un vaccin, la bronchite chronique, le cholestérol, l’infarctus, les régimes sans sel, les prises de sang, les transplantations, les ablations? Il faut voir les textes bibliques seulement comme des allégories, des fables, des histoires inventées, voire du « délire religieux ». Malheureusement, plusieurs personnes ont été endoctrinées et leur endoctrinement devient néfaste, voire même mortel, pour la société.

P.S. Je tiens à remercier mon ami belge, Philippe Biot, pour son soutien et la révision linguistique.

Ghyslain Parent Ph.D.
Département des sciences de l’éducation
UQTR

2 Commentaires

  1. Michel

    Moi ce qui me choque c’est que les hopitaux planifient les choix qu’ils devront faire en cas de manque d’équipements, ils vont devoir choisir entre deux patients pour la survie. Pourquoi pénaliser un malchaneux qu’il l’a attrapé versus un qui a désobéit en allant à des rassemblements religieux.

    Réponse
  2. Michel Belley

    Ce texte de Ghyslain Parent ne devrait pas se retrouver sur la page de l’AHQ. Personnellement, je le considère anti-humaniste et quasi religieux, avec l’encensement de Legault, de Arruda et des infirmières vues comme des anges-gardiennes, et la promotion de lois qui vont à l’encontre des émotions qui sont ancrées au coeur de l’animal social que nous sommes!

    L’auteur critique la nature humaine elle-même, dans ce qu’elle a de plus humaniste, soit l’aide portée aux autres, la façon d’être empathique en donnant des accolades, et notre façon de vivre en société et d’interagir entre nous. Les règles de confinement sont ainsi anti-humanistes.

    Il n’est donc pas étonnant que certains groupes se soulèvent contre ces règles qui briment la liberté des gens et tente de les enfermer dans une mentalité commune qui est la peur du virus et des autres. On n’a pas de traitement contre ce virus, et il va se répandre… Alors, il faut développer l’immunité collective, et ce n’est pas avec le confinement actuel que ça va se faire.

    Ce texte pourrait être publié dans le QH, mais avec une critique de son extrémisme quasi religieux et intégriste face aux lois humaines édictées dans un contexte quasi dictatorial, sans discussion entre les parties au niveau gouvernemental.

    Pour en revenir à l’humanisme, l’une des valeurs de l’humanisme et l’entraide entre les gens. Nos lois de distanciation sociales favorisent plutôt le retrait social et la crainte d’aider les autres, surtout chez nos médecins féminins et nos infirmières. Parent critique le pape qui envoie des religieux aider les malades, mais est-ce qu’envoyer des militaires habillés dans des scaphandres anti-covid, c’est bien mieux? En Italie, ils manquaient de médecins et d’infirmières.

    Nos vieillards dans les CHSLD n’ont plus les soins dont ils auraient besoin, à cause des craintes des infirmières qui préfèrent ne pas travailler, et l’empêchement des visites familiales. Pourtant, pour les personnes malades, ce sont les vivants qui leur donnent des raisons de vivre. Sans ces visites, ils n’ont plus de raison de vivre. Il ne leur reste qu’à mourir, dans leur merde (au sens propre et mardeux) parce qu’ils n’ont plus de soins, et le Covid-19 devient alors leur aide médicale à mourir!

    Bien sûr, les patients des CHSLD vont y passer. S’ils sont dans les CHSLD, c’est parce qu’ils sont déjà malades et souvent en train de vivre leurs derniers jours… D’ailleurs, 65% d’entre eux n’y vivent pas plus d’un an, dans des conditions difficiles (50% sont sur antidépresseurs, et plusieurs arrêteraient de manger sans ces antidépresseurs).

    Les gens ne sont pas tous d’accord avec la politique actuelle. Publier ce texte montre un parti-pris idéologique légaliste pour l’AHQ, alors que les humains se sont battus pendant des millénaires contre des lois qui n’ont pas de bon sens. Et où est le bon sens dans ces lois de distanciation sociale quand le virus n’est pas là? Quand il faut qu’il se propage, mais pas à vitesse grand V, pour qu’on puisse développer l’immunité collective?

    En attendant, ce virus a permis le développement de véritables phobies. On peur de marcher à moins de 2 m les uns des autres! On a peur de travailler! Les infirmières ont peur des malades! S’il faut des bondieuseries pour que certains puissent combattre ces peurs, donnons-les-leur! En attendant, nous pourrions leur envoyer ces religieux qui auront développé leur immunité, et qui ne sont plus contagieux!

    Michel Belley
    Humaniste athée

    Réponse

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *