L’oeil, de David Altmejd, est-elle une oeuvre blasphématoire ?
L’art public constitue l’une des principales attractions de la ville de Montréal. Avec raison, la métropole regorge de centaines, voire de milliers d’œuvres affichées publiquement à la vue de tous. L’une des plus intéressantes et singulières, un mystérieux ange de bronze aux allures du David, de Michel-Ange, se trouve en face du musée des beaux-arts de Montréal, sur la rue Sherbrooke. Baptisée L’Oeil, cette effigie ailée fait détourner le regard de bon nombre de passants. Son créateur, David Altmejd, montréalais de naissance et artiste prolifique, nous présente, dans cette imposante création de quatre mètres de haut, une réflexion ironique sur la religion. En effet, l’œuvre, de par son thème et sa symbolique, nous porte à réfléchir sur la place de la religion dans notre société laïque. La réponse n’est pas si évidente. D’une part, l’esthétisme particulier de la statue nous communique l’état d’un christianisme mourant. D’autre part, ce riche patrimoine religieux constitue malgré tout une source d’inspiration pour les artistes. Après tout, la mort d’une chose n’est pas nécessairement synonyme de sa disparition.
NDLR Il ne faut jamais que des lois contre le radicalisme, des lois contre le terrorisme, des lois anti laïques, des lois obscurantistes, empêchent des artistes comme Altmejd, des intellectuels anarchistes comme Normand Baillargeon, des séparatistes, des socialistes, des athées et agnostiques, des environnementalistes, de s‘exprimer publiquement, en toute liberté. Pourtant, c‘est ce qui se trame dans les officines gouvernementales de Montréal, de Saguenay, de Québec et d‘Ottawa.
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