Loyla Leroux

Loyla Leroux

Membre du conseil d'administration de l'AHQ

Loyola Leroux a enseigné la philosophie pendant 36 années au Cégep de Saint-Jérôme; baccalauréat en philosophie (UQAM)

Il n’y a point besoin d’être bardé de diplômes pour se considérer comme un humaniste. Un esprit ouvert aux connaissances, un solide sens critique sont deux des qualités essentielles et cela est à la portée de quiconque, j’en suis la preuve. Une autre raison pour laquelle j’ai décidé de militer pour cet idéal est que je suis persuadé que la philosophie humaniste a énormément à apporter à notre société non seulement ici en Amérique du nord, mais dans le monde entier.

Le premier principe de l’AHQ exprime le rejet des croyances basées sur des dogmes, les révélations divines et le surnaturel. Il s’ensuit que nous nous déclarons ouvertement comme étant des athées. On ne s’en cache pas, bien au contraire, mais quelques fois il me semble nous que mettons trop d’emphase sur notre athéisme au détriment de pourquoi nous sommes athées. Or notre athéisme est une conséquence de nos autres principes et non pas la cause.

Je suis un humaniste parce que la réalité est importante pour moi. Étant donné que les promesses des religions et la foi en une divinité quelconque ne sont basées sur absolument rien de concret, aucune preuve, aucun fait, rien du tout. Rien d’autre qu’un vague espoir de vie éternelle, pour autant que l’on accepte de renoncer à nos facultés cognitives et d’accorder foi (surtout pas de questionnements) à quelques dictats basés sur des écrits éparses datant de l’âge de bronze, dont la plupart sont remplis de contradictions et mutuellement exclusifs.

En ce qui me concerne, très peu pour moi. Je ne veux pas de faux espoirs, tout réconfortants puissent-ils être. Je veux voir ma vie, cet incroyable privilège que représente mon bref passage parmi les êtres vivants doués de conscience de cette petite planète, pour ce qu’elle est, avec lucidité et en tirer le meilleur parti possible. C’est justement parce que je me considère comme un humaniste que je souhaite les mêmes possibilités et les mêmes privilèges à tous ceux qui partagent cette planète avec moi et je n’apprendrai rien à personne lorsque j’affirme que c’est loin d’être le cas en ce moment pour des millions, voire des milliards d’êtres humains. Inutile d’espérer un coup de baguette magique venant du ciel. Nous ne pouvons compter que les uns sur les autres pour notre salut ou notre perte. Ce que l’humanisme nous enseigne c’est que la responsabilité de notre monde et de notre vie nous appartient. La philosophie et les buts de l’humanisme offrent un début de réponse à une meilleure qualité de vie pour chaque être humain pour peu que nous guidions notre conduite sur ces préceptes. Je manque de temps et d’espace ici pour développer tout ce que ces idées ont à offrir. J’aurai l’occasion de le faire dans les futures parutions du Québec humaniste.

En attendant je vous encourage à relire et à vous imprégner de chacun des principes de votre Association et non seulement le premier. Pour moi le principal message de l’humanisme tient tout entier dans notre huitième et dernier principe que je vous invite à méditer; « l’humanisme est une orientation de vie visant la réalisation maximale possible à travers le développement d’une vie morale et créative. Il offre un moyen éthique et rationnel pour affronter les défis de notre époque. L’humanisme peut être une façon de vivre pour chacun et partout ».

Comme toujours nous apprécions vos commentaires et suggestions sur ce bulletin. Vous pouvez communiquer avec nous en nous envoyant un courriel à l’adresse suivante:

info@assohum.org

Bonne lecture

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