Conférence de Paul C. Bruno « Débaptisez-moi pour l’amour de Dieu! »
Loyla Leroux
Membre du conseil d'administration de l'AHQ
Loyola Leroux a enseigné la philosophie pendant 36 années au Cégep de Saint-Jérôme; baccalauréat en philosophie (UQAM)
Vendredi le 21 mai dernier lors de notre dernière conférence, la Fondation humaniste du Québec était l’hôte de l’Association Humaniste du Québec au nouveau centre humaniste de Montréal où nous avons eu le privilège de recevoir Monsieur Paul C. Bruno qui est venu nous parler de la genèse (sans vilain jeu de mots) de son livre « Débaptisez-moi pour l’amour de Dieu! »
D’emblée Paul C. Bruno se présente comme un libre-penseur d’abord et avant tout. Autodidacte, en ce sens qu’il n’a jamais fait d’études en théologie ou en exégèse, son cheminement de croyant sincère et sa recherche de la vérité l’ont amené progressivement à une remise en question et à la réalisation tardive que cette religion Catholique par l’entremise de laquelle il a cherché « ce Dieu d’amour » n’était en fait qu’une invention humaine. Il nous raconte comment en 1997 à l’âge de 50 ans, il a finalement demandé officiellement à l’église catholique de le rayer de ses registres.
Après des études en lettres et avoir fait brièvement carrière comme enseignant et finalement passé la majeure partie de sa carrière au service d’une multinationale, Paul C. Bruno a souhaité, à la retraite retourner à ses premières amours. Après l’écriture d’un premier roman, la remise en question de sa foi en la religion Catholique combinée à sa grande érudition due à des décennies de lectures à saveurs théologiques et spirituelles dûment annotées l’a finalement décidé d’entreprendre l’écriture de « Débaptisez-moi » dans lequel il fait une analyse poussée des dogmes catholiques et expose leurs invraisemblances et leurs immoralités.
Sur un ton intimiste et convivial, s’exprimant avec un langage simple et direct durant sa conférence, Monsieur Bruno nous a exposé les grandes lignes de l’argumentation de son ouvrage et pourquoi, selon lui, le catholicisme a perdu toute prétention à se présenter comme un défenseur de la vertu. Il admet d’ailleurs, d’entrée de jeu, qu’il n’a pas souffert de sévices de la part de quiconque relié au catholicisme et qu’il ne cherche pas à régler de comptes avec qui que ce soit. Il nous a révélé d’ailleurs que, par respect pour ses proches, Paul C. Bruno est un pseudonyme qu’il a choisi pour ne causer aucun tort à sa famille qui compte toujours de nombreux croyants. Sa démarche est strictement celle d’un homme qui, comme il le dit lui-même sur la jaquette de son livre, « revendique le droit absolu de penser, de croire et de croître librement ».
La conférence a été suivie d’une période de questions ponctuées de nombreux échanges qui furent tous très cordiaux. Bref ce fut une soirée fort agréable où nous avons davantage eu l’occasion de discuter avec un vieil ami que d’écouter une conférence!
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