Le 12 septembre dernier avait lieu au Centre humaniste une conférence sous l’égide du mouvement laïque québécois (MLQ) et présentée par des membres de l’Association des victimes de prêtres. Durant cette soirée les personnes présentes à cette rencontre ont entendu de nombreux témoignages, certains très touchants, qui ont mis en lumière le combat personnel que ces victimes de prêtres mènent face à un clergé catholique qui a choisi sciemment de protéger les abuseurs plutôt que leurs victimes. Cette église qui se targue d’être le gardien, que dis-je,  l’inventeur de la morale n’a réussi, ce faisant, qu’à démontrer sa turpitude. Je vous invite à prendre connaissance de chacun de ces témoignages qui vous révéleront la détresse des victimes, ainsi que l’étendue de ce problème très réel, ainsi que les démarches de la hiérarchie catholique pour éluder ses responsabilités. Tout au long des textes de nombreux hyperliens vous permettront d’approfondir vos connaissances et de juger par vous-même de l’ampleur de ce scandale.  

L’Association humaniste du Québec est redevable du travail énorme de M. Pierre Cloutier qui nous a gracieusement fourni les textes qui suivent, reproduits avec sa permission et celle de  l’Association des victimes de prêtres.

Bonne lecture,

Michel Pion

Président

Association humaniste du Québec

En guise d’introduction

Mes amis, merci d’être des nôtres.

Merci à Margot Bussière de ses nombreux talents. Ses oeuvres parlent peut-être plus que les mots. Son exposition a marqué le coup d’envoi de cette soirée qui, je l’espère, nous amènera à partager une réflexion fructueuse sur des enjeux qui touchent à l’essentiel.

Comme l’indique le titre de cette conférence, Victimes de prêtres, ce soir, nous allons briser le tabou d’un silence convenu. Tous ensemble, nous allons enfreindre une certaine conception des bienséances. Nous allons parcourir une des pages les plus tragiques et les plus innommables de l’histoire de l’Église québécoise. Tout comme de l’Église mondiale. Nous verrons comment ceux qui affirment ouvrir les portes du ciel et détenir un monopole de l’altruisme peuvent soumettre et avilir des enfants jusqu’à ce qu’ils parviennent au fond de la détresse humaine. Comment la foi en une religion dite d’amour peut être trahie par ce que l’on pourrait appeler un sacrilège de l’amour.

Il va de soi que les dérapages de l’abus sexuel ne sont pas une exclusivité ecclésiastique. Comme nous l’a démontré l’actualité récente aux États-Unis, un entraîneur de football, Jerry Sandusky, peut s’y abaisser sans porter col romain. L’affaire de la Casa Pia, au Portugal a éclaté en 2002. Les condamnations sont tombées en 2010. Le scandale survenu dans cette institution caritative publique de renom a impliqué une star du show biz, un archéologue, un dignitaire de la haute diplomatie, l’ancien ministre du Travail et dela Solidarité sociale… et coetera. Les personnalités impliquées étaient toutes connues pour leurs opinions de gauche, précise Wikipédia.

Mais quatre éléments sont particuliers à la variante ecclésiastique et plus spécifiquement catholique romaine, il faut bien le dire, de l’abus sexuel.

Premier élément, les membres du clergé qui ont commis ces actes bénéficiaient, à l’époque, au sein de la collectivité, d’un prestige exceptionnel… en comparaison d’un entraîneur de football, par exemple.  Ils faisaient l’objet d’une crainte révérencielle rattachée à leur fonction et à leur prétention : celle d’être les représentants, les intermédiaires de Dieu lui-même sur terre. Ils ont fait peser ce prestige extravagant aussi lourdement que possible sur leurs victimes pour les asservir d’abord et les réduire au silence ensuite. Ils l’ont fait en bénéficiant trop souvent de la collusion implicite de la profession médicale, d’une part, des autorités juridiques de l’autre, qui sont intervenues comme par l’effet d’un réflexe pavlovien visant à protéger, à maintenir l’intangible suprématie ecclésiastique. Prêtre, médecin, et avocat, voilà bien la trinité de notables qui régnaient sur nos villages et nos villes tant que l’obscurantisme a pu ratisser large et réduire au silence tous ceux qui osaient le contredire en Terre Québec. Il faut bien savoir que cette loi du silence était imposée par l’Église sous peine d’excommunication. Voilà l’arme spécifique, exclusive à l’autorité ecclésiastique. Nous interdire prétendument le ciel et le salut.

Deuxième élément : le prêtre catholique, le frère enseignant sont officiellement astreints par l’Église de Rome à être asexués, ou du moins officiellement chastes, selon les vœux qu’ils ont prononcés. Cette chasteté à vrai dire miraculeuse, chaudement recommandée par l’Église et qui garantit une vie future parmi les anges, contribuait pour beaucoup à en faire des êtres transcendant supposément les bassesses du siècle et fondés à regarder leurs semblables de haut pour mieux les inviter à s’élever au-dessus des pulsions dela chair. L’abus sexuel sur les enfants confiés à leur garde trahit donc un engagement solennel d’abstention sexuelle contracté devant le Dieu qui les appelait à leur vocation. Plus haute est la prétention, plus basse est la chute. Surtout lorsque ces crimes sont à la fois prémédités, sériels, collectifs et collusoires.

Troisième élément : le caractère international de cette oppression, de ces égarements. Car l’Église catholique romaine est une structure de pouvoir internationale. Elle constitue, une véritable multinationale, de fait une franchise de la spiritualité.

Voyons brièvement la chronologie…

  • 1992 : scandale de l’orphelinat de Mount Cashel à Terre-Neuve où des dizaines de jeunes garçons sont abusés…
  • 2002, l’Église américaine est ébranlée par des révélations sur des agressions sexuelles commises par plus de 4 000 prêtres sur quelque 11 000 mineurs en 50 ans … Au fil des ans, les victimes se partagent plus de 3 milliards 200 millions en indemnisations. Ce chiffre ne tient pas compte des frais d’avocat et règlements hors cour. Un cardinal, Bernard Law, archevêque de Boston, est contraint de démissionner. Il a couvert des dizaines de prêtres pédophiles de Boston responsables de l’abus de centaines d’enfants au lieu de les livrer aux forces de l’ordre. À l’époque, et depuis longtemps, c’est la ligne de conduite prescrite au sein de l’Église. Bernard Law sera par la suite promu archiprêtre émérite de la basilique papale Libérienne de Sainte-Marie-Majeure. Belle fin de carrière. Ces temps sont-ils révolus ? Tout récemment, en 2012, un évêque, Mgr William Lynn écope de trois à six ans de prison pour avoir couvert des prêtres pédophiles. La procureure adjointe, Jacqueline Coelho, le décrit comme « le gardien des secrets », investi de la mission de protéger l’Église des scandales et de maintenir les fidèles dans l’ignorance.
  • 2009, un rapport révèle que des dizaines de milliers d’enfants ont été victimes d’agressions sexuelles et de mauvais traitements entre 1930 et 1990 dans les orphelinats, pensionnats et maisons de correction catholiques en Irlande… Quelques mois plus tard, un autre rapport révèle que 46 prêtres du diocèse de Dublin ont agressé sexuellement 320 enfants. Une fois de plus, l’Église a tenté de cacher le tout…
  • 2010, le scandale atteint l’Église catholique allemande : plus de 170 anciens élèves de pensionnats catholiques déclarent avoir été victimes d’agressions commises par des religieux. Des scandales semblables éclatent presque simultanément en Autriche, en Suisse, aux Pays-Bas et au Brésil.

Que dire du Québec ?

Au cours des années 1990, les 3000 survivants des Orphelins de Duplessis ont dénoncé les mauvais traitements, la réduction en esclavage et les abus sexuels qu’ils enduraient aux mains des prêtres, des sœurs et des administrateurs catholiques, dans les asiles où ils étaient parqués, car enfants de l’amour, ils étaient considérés enfants de la honte. Ils ont été déclarés administrativement fous pour bonifier la subvention fédérale accordée, plus élevée pour des enfants fous que pour des orphelins. Les communautés ont ainsi pu obtenir, en dollars de 1999, environ 70 millions de dollars en sommes additionnelles, pour les années 1940 à 1960.

Aux yeux de leurs tourmenteurs, l’avilissement infligé à ces enfants ne confirmait que leur bassesse native. En plus de la responsabilité du gouvernement et de l’Église, le Collège des médecins du Québec est ciblé après que certains des orphelins eurent trouvé des copies de leurs dossiers médicaux qui avaient été falsifiés, notamment pour les faire servir de cobayes aux expériences menées à l’Institution psychiatrique Cité de Saint-Jean de Dieu (aujourd’hui l’Hôpital Louis Hyppolyte Lafontaine). Parmi ces expériences, des lobotomies. Plusieurs en moururent. On estime que quelque 2 000 dépouilles d’orphelins reposent encore dans un cimetière à l’abandon de l’Est de Montréal, entre les rues Hochelaga et Notre Dame. Certains cadavres ont été vendus par les religieuses aux facultés de médecine moyennant la somme de 10 $, aux fins de dissection. Le prix d’une vie d’enfant. Pour appuyer leur cause, le MLQ a décerné en 1999 le prix Condorcet au Comité des orphelins et orphelines institutionnalisés de Duplessis.

Si vous le voulez bien, parlons encore un peu des orphelins et orphelines de Duplessis. Nous avons parmi nous ce soir l’une d’entre elles, Nicole Joannette. On croirait que le récit de sa vie, telle qu’elle me l’a racontée, est tiré des Misérables de Victor Hugo. À l’interne, les enfants incarcérés dans ces institutions sont astreints aux besognes les plus pénibles et les plus basses, les plus répugnantes : récurage des tinettes, ménage des lieux, buanderie où ils décrottent les linges servant de serviettes sanitaires aux sœurs qui les tiennent sous leur sainte garde. Enfin, comble d’horreur, toilette mortuaire des cadavres.   Le saviez-vous, à l’externe, les orphelins de Duplessis sont aussi envoyés travailler aux champs, entre autres à la récolte du tabac, en qualité d’esclaves impayés, car c’est la famille d’accueil qui reçoit une indemnité pour les réduire à l’état de main-d’œuvre servile. Et si jamais ils s’échappent, las d’être exploités, violés et battus comme plâtre, injuriés et maudits traités de « bâtards » et de « truies », ils dormiront dans un fond de cour, mangeront ce qu’ils glanent dans les poubelles et gèleront comme des rats une bonne semaine avant d’être capturés de nouveau par leurs geôliers, tabassés et ramenés dans le cachot qui leur sert de foyer.

Nicole Joannette pourra vous décrie cette condition de sous-prolétaire et de sous-homme à laquelle elle a été réduite au cours de son enfance. Confrontée à cet effrayant obstacle, elle s’est refaite, contre vents et marées, à la force du poignet, avec un courage héroïque, pour relever l’incroyable défi d’acquérir une éducation au fil de 21 certificats d’étude, – vingt-et-un –  et se joindre à la fonction publique municipale où elle s’est fait une vie digne de ce nom, forçant le respect et méritant l’estime d’un monde qui l’avait fait basculer, d’un coup de pied, dans le caniveau dès sa naissance. La plus brillante des réussites, mes chers amis. Et je vous invite à applaudir avec moi ce triomphe de la Vie face à l’adversité… qui est une source d’espoir pour nous tous !

2004 2005 2007 sont marqués par les condamnations de Gilles Noreau, Denis Vadeboncoeur et de l’abbé Daniel Pichette.

En 2008, France Bédard intente des poursuites criminelles contre l’archevêché de Québec. Son agresseur meurt avant le procès. Il semblerait que les prières de certains aient été exaucées. C’est aussi le cas de deux autres prêtres accusés dans la région de Québec. L’année suivante, deux condamnations supplémentaires défraient la manchette.

En 2008, une enquête du quotidien The Gazette démontre qu’il y a eu plusieurs agressions au Collège Notre Dame, propriété des frères de Sainte-Croix, entre 1950 et 1980. Le collège aurait tenté d’étouffer plus d’une dizaine de cas échelonnés sur 24 ans en versant près d’un demi-million de dollars à différentes victimes pour engloutir le tout sous la chape de plomb d’un silence espéré définitif. Que non. En 2009, Robert Cornellier, père de l’un des élèves agressés intente un recours collectif contre le collège au nom des victimes qui réclament que l’institution leur rembourse leurs frais de thérapie. En 2011, un règlement hors-cour accorde 18 M$ aux plaignants comme compensation pour les agressions subies.

Avec l’Institut des sourds-muets des Clercs de Saint-Viateur, un des derniers scandales en date, on voit se poursuivre la constitution en véritable système d’une abjection sérielle, organisée et voulue. La Cour supérieure de Montréal a autorisé en mars 2012 un recours collectif qui s’étend de 1940 à 1982 pour les victimes d’agression sexuelle dans cette institution. « C’est une première étape, oui, mais une étape marquante, a dit Carlo Tarini, directeur des communications de l’Association des victimes de prêtres. Selon lui, il s’agit du plus important cas d’abus sexuel d’enfants sourds en Amérique du Nord. 34 agresseurs ont été identifiés parmi lesquels 28 religieux et 6 laïcs. Une quinzaine d’anciens pensionnaires et victimes d’agressions s’étaient manifestés en mars 2012. La requête a été initiée il y a un an et demi par Serge D’Arcy, pensionnaire de l’institut entre 1964 et 1972. Il avait neuf ans quand il a commencé à être violé par huit hommes, des religieux, mais aussi deux employés dont un professeur. À l’époque, il avait dénoncé ces agressions au psychologue de l’Institut. En vain. Sa vie a été hantée par le souvenir de ces viols. Selon lui, plus d’une centaine d’enfants ont vécu la même histoire, alors qu’ils étaient pensionnaires ou non de l’Institut du 7400 boulevard Saint-Laurent, aujourd’hui transformé en condominium.

Les « majestueux condos » au Castelneau. « Édifice résidentiel à caractère historique ». Je vous prie de le croire ! « Ce complexe immobilier ne peut que charmer par son allure noble » précise La Grande Époque. Et de poursuivre : « L’entrée actuelle recouverte d’asphalte sera entièrement refaite, agrémentée d’espaces verts. Cet ajout rehaussera la valeur de ce majestueux patrimoine aux escaliers de pierre menant à un parvis couronné de colonnes ». On estime actuellement quela Congrégation Saint-Viateur pourrait devoir verser des indemnités de 100 000 $ à chaque victime.

À ce lamentable catalogue s’ajoutera la poursuite en recours collectif intentée en 2011 par Frank Tremblay contre le monastère de Saint Alphonse, sis à deux pas de la basilique de Sainte-Anne–de-Beaupré d’où montent vers le ciel quotidiennement les « ave, ave, ave maria » enregistrés. Les prédateurs présumés – toutes les précautions rhétoriques sont de mise l’affaire étant sub judice – s’y seraient attaqués non seulement aux élèves, mais également aux jeunes pèlerins venus implorer Sainte Anne et dont les grâces leur ont été prodiguées sous une forme aussi odieuse qu’inattendue. Jusqu’ici, les bons pères se proclament innocents comme l’agneau qui vient de naître.

Qu’en pense l’autorité ecclésiastique, au delà des atermoiements d’usage exprimés sous l’oeil noir et inquisitif des caméras… et des repentirs sans doute sincères de certains… de la rigueur obligatoirement retrouvée sous le carcan de la loi, mieux vaut tard ? Aveu hallucinant d’inconscience, argumentaire stratosphérique, Benoit XVI a tout récemment qualifié les abus sexuels cléricaux de « mystère »… Je cite  La Presse 17 juin 2012.

Le pape Benoit XVI a déclaré dimanche dans un message aux catholiques irlandais que la raison pour laquelle des prêtres et autres membres du clergé avaient agressé sexuellement des enfants confiés à leurs soins était un « mystère ».

Et l’article de poursuivre : Cette déclaration du Saint-Père au sujet des agressions sexuelles qui se sont produites pendant plusieurs décennies au sein des paroisses, des écoles et des institutions dirigées par l’Église dans la très catholique Irlande pourrait bien jeter de l’huile sur le feu en attisant la colère de la population.

Il le pourrait. Car ce recours à la pensée magique, cette fuite par le haut illustre la singulière optique selon laquelle la hiérarchie envisage les causes profondes de la crise, à l’échelon le plus élevé. Cet argumentaire stratosphérique, surréaliste du « mystère »… interdit évidemment – et c’est le but de l’exercice – toute compréhension structurelle, organisationnelle des facteurs systémiques et criminogènes qui ont provoqué ces indignités.

Il faut le rappeler, ces bassesses n’ont été avouées qu’une fois projetées à l’avant-scène de l’actualité par la presse libre de sociétés laïques. Sinon, elles auraient été englouties, à jamais, dans un trou de mémoire orwellien, l’Église ne s’étant dotée d’aucun mécanisme d’autorégulation crédible et civiquement responsable, face aux écarts des membres de son clergé jusqu’à tout récemment, et encore.

De fait, convenons qu’il n’y a pas là de grand mystère… il n’y a pas de mystère du tout… Car le quatrième élément de ce scandale, celui qui interdit d’y voir une somme de dérapages individuels et contingents, donc inexplicables par des causes organisationnelles et structurelles, c’est la conspiration du silence, la collusion qui ont amené l’appareil ecclésiastique tout entier à exfiltrer les agresseurs, à juguler les victimes, à tenter de bâillonner les instances juridiques pour sauvegarder son bon renom, ce qui était sa toute première, de fait sa seule priorité, jusqu’à ce qu’il soit forcé et contraint de prendre acte…. par la diffusion de la « vérité qui rend libre » vous me permettrez une citation de l’Écriture, soit de Jean 8.32.

Un exemple probant. Citons Dallas Lee, porte-parole du Victim’s Group, lors de l’enquête publique sur le diocèse d’Alexandria Cornwall (Je cite Le Droit, 23 février 2009, sous la plume de Jean-François Dugas, sous le titre Les institutions locales critiquées à Cornwall )

Le diocèse d’Alexandria-Cornwall, le bureau local du ministère de la sécurité communautaire et des services correctionnels et le Service de police communautaire ont tous été sévèrement critiqués par les avocats représentant différents groupes communautaires et de victimes.

« Il y avait une culture d’abus sexuel au sein du diocèse qui ne comportait pas seulement un ou deux prêtres fautifs. Les abus sexuels étaient plutôt un problème systémique », a déclaré Dallas Lee pour le Victim’s Group.

À son avis, la culture du droit canonique au sein du diocèse faisait en sorte que le clergé prêchait l’omerta en prônant « le secret, l’entrave (à la justice) et l’insoumission » afin d’éviter tout scandale qui pourrait éclabousser l’Église.»  « La priorité était de protéger un prêtre au détriment des victimes ».

M. Lee estime également que le bureau local du ministère de la Sécurité communautaire et des Services correctionnels a fait preuve de grand laxisme.

Où est le mystère ? La réponse est simple. Évidente. Seul a parlé l’égotisme corporatiste, sectaire et clérical au bénéfice non pas d’une poignée, mais de toute une confrérie, toute une cohorte de tartuffes renégats. Point à la ligne.

Pourquoi ? Serait-ce la différence d’essence entre clerc et laïc fondatrice de l’ecclésiologie catholique, le sentiment d’une supériorité ontologique, d’une prééminence institutionnalisée face à l’humanité commune, vulgaire, vouée au siècle… qui confère au clerc ce droit de cuissage et de jambage allant de pair avec le port du col romain… tandis que la force publique détourne le regard, dressée à la révérence face aux gardiens autoproclamés de l’ordre divin, qui sévissent en toute prudence ecclésiastique, derrière portes closes, surs de n’être jamais démasqués ?. La solidarité organisationnelle, la volonté de continuer de jouir des privilèges traditionnels que revendique une puissance théocratique réputée infaillible, tandis qu’elle investit la démocratie de l’intérieur, ont fait le reste. Tout bien considéré, il n’y a aucun mystère là-dedans. Et la preuve est désormais faite : aucune théocratie – occidentale ou orientale – n’est soluble dans la démocratie.

Le pouvoir corrompt. Il semble que le pouvoir absolu, essentiellement totalitaire, de représenter Dieu sur terre, de gouverner supposément en son nom, corrompt absolument.

Voilà les enjeux que nous aborderons ce soir. Pour amorcer le débat, nous vous présenterons un documentaire de 45 minutes sur France Bédard, dans la série Victimes de l’Église; Réalisation Lakshmi Nguyon, production Sovimage

France Bédard

France Bédard

fondatrice de l’Association des victimes de prêtres et personne-ressource auprès de victimes.

Carlo Tarini

Carlo Tarini

directeur des communications de l'Association des victimes de prêtres.

Roger Lessard

Roger Lessard

Roger Lessard Titulaire d’un baccalauréat en pédagogie de l’université Laval, Roger a enseigné pendant 25 ans et a été directeur d’école durant les 8 dernières années de sa carrière.

Ghislain Parent Ph.D

Ghislain Parent Ph.D

Ghislain est professeur titulaire en Adaptation scolaire au Département des sciences de l'éducation de l'UQTR.

Pierre Cloutier

Pierre Cloutier

membre de l’équipe de vidéastes de l’Association humaniste du Québec. Il a assuré l’organisation et la transcription de diverses conférences et produit nombre de vidéos de l’Association. Il a également contribué à la revue. Il est membre du Conseil national du Mouvement laïque québécois. Pierre a piloté pendant vingt ans la fonction de traduction dans une multinationale oeuvrant dans la gestion des ressources humaines. Membre agréé de l’OTTIAQ, à la retraite depuis dix ans, il est aujourd’hui traducteur indépendant.

1 Commentaire

  1. Hervé Bertrand

    Ste Anne des Plaines mardi, 13 août 2013
    Comité des orphelins Institutionnalisée de Duplessis
    Depuis 1995 je me bat pour les orphelins Duplessis Je suis le fondateur du COOID Quand je subissait tous les atrocité imaginable au Mont Providence 1950 à 1958 dans mon lit le soir je me suis dit: Il faut que je fasse Quel que choses pour tous ces enfants née hors mariage (Bâtard Orphelins es du Québec)et depuis 1964 jean Guy Labrosse en a parler à Mme Bertrand Dans un émission a la Télé je uis aller le voir pour mettre ensemble nos énergie ce que nous avons fait.
    Un jour je suis aller dans un souper rencontrer des de Noël rencontre des orphelins tous voulais ont agisse pour mettre en cour les responsables du massacre des enfants née hors mariage.
    C,est a ce moment que j’ai rencontré Bruno Roy écrivain je lui dit que je suis Président du COOID il ma dit oui je veux rejoindre les rangs puise il était dans la même place que moi
    il a subie presque les mêmes sévices .
    J’avais déjà dépose 7 recours contre 7 Institutions a Québec palais de justice Par nos avocats bureau Robert Fauteux .

    C’est a ce moment la que je ne voyait pas la complicité de deux personnes, en expliquant! Un jour je suis aller chez Robert Fauteux a Laval chez lui je vois se femme nous étions 6 personnes en jasant toute sorte de sujet.
    Soudain Un membre du COOID Dit: Hervé n’a pas Étoffe d’un président, Mme Fauteux pris ma défense en disant c’est pas sont intelligence qui vas vous mener à un règlement c’est plutôt une personnes comme Hervé qui a la conviction j’ai rester surpris de sa penser Mais Réjean Hinse martelais il a pas la représentation et articulation aussi de bien paraître et c’est la que jais pas vu ce qui arrivait de puis se temps.

    L’année suivant a force de le faire dire je lui ais laisser ma place de président.
    Les orphelins m’aimais plus que Bruno car en plus j,organisait plusieurs activité social et ne voyer des pamphlets a tous les mois.

    Dans le comité avant j’ais donner a chacun un poste a faire Finance, activité social présentant médias, de faire des tableau de compassions aller au parlement Québec Ottawa faire des manifestations.
    Bruno Roy a tout couper c’est action il décidait lui même il n,avait pas confiance a personnes même a sont vice président
    Eugène Bazinet il a même traiter traître et après il fait la pluies et le beau temps avec Yves Lauzon avocat .
    Les orphelins ont eu des miettes mais combien ont reçu plusieurs question se pose.
    Ont es pire a la casse de départ

    Conclusion si j’avait rester a mon poste les orphelins (es) aurait gagner leur dignité Humaine

    Réponse

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